Réalisations

Charretil d’Eringhem

Démonté entre le 21 et 24 septembre 1897 et remonté en 1992.

Troisième bâtiment sauvé par l’Association après la maison de Killem-Lynde et la grange d’Esquelbecq, il est pourtant bien le premier bâtiment à être remonté sur le musée en 1992. Il constitue une architecture typique disparue de nos campagnes : il sert à entreposer des outils agricoles. Sa structure permet à la charrette tirée par un cheval d’y passer de part et d’autre. Il se compose d’une structure traditionnellement en bois d’orme, bois très sensible à l’humidité mais peu cher. De moins en moins utilisé par les agriculteurs, le charretil a pu être sauvé par l’Association et a ainsi évité d’être rasé par ses propriétaires pour édifier une maison neuve. Le charretil fut le premier bâtiment remonté et placé à un emplacement accessible du seul chemin qui menait initialement au site.

Mécène du remontage : Groupama

Chaumière de Millam – la maison de Zoé

Démontée entre le 19 et 30 septembre 1988 et remontée en octobre 1995.

Datée de 1710, la chaumière se situait à 2km du village de Millam (village agricole essentiellement autarcique). Cette maison d’ouvrier agricole était accompagnée d’un atelier et un jardin et était composée de deux logements distincts habité jusqu’en 1988. Elle fut démontée par l’Association et reprise avec tous ses meubles (chapra, poêle flamand, tables, chaises, lit…). Dans « Souvenirs d’enfance » un médecin originaire de Millam raconte que vivait dans cette maison une sorcière nommée Zoé. Elle aurait prédit des évènements avant qu’ils n’arrivent réellement comme la première guerre mondiale.

Mécène du remontage : Crédit Mutuel

CHAPELLE SAINTE-MARIE Cappel

Démonté en octobre 1990 et remontée en 1995.

Petite chapelle comme l’on peut en voir souvent en Flandre, elle appartenait à une ferme nommée « La patente » et se trouvait sur le terrain acheté par la SNCF lors de la construction de la ligne Nord. Les habitants avaient alors demandé à en reconstruire une plus loin en laissant celle-ci dépérir. Informée en 1990, l’Association l’a démontée la même année. Une des particularités de cette chapelle est qu’elle possède deux ouvertures, ce qui laissait présager que les processions la traversaient. Les chapelles étaient souvent encadrées de tilleuls. Ainsi, la chapelle Sainte-Marie Cappel fut remontée à l’entrée d’une drève (chemin bordé d’arbres et de végétation) comme elle l’était initialement et deux tilleuls furent plantés de part et d’autre. Si vous prêtez attention, un rosier grimpant le long d’un des tilleuls. Si vous avez de la chance, vus l’apercevrez en fleurs dans les branches de l’arbre au mois de mai ou juin. 

Mécène du remontage : Bonduelle

Hofstède de Lederzelle

Datée de 1791 pour la partie la plus ancienne, l’hofstède de Lederzeele était composée d’une chaumière, d’une grange-étable, d’un atelier et d’une petite porcherie. Elle fut repérée par Marc Laenen, alors conservateur du musée de Plein Air de Bokrijk en Belgique.
L’hofstède est un type de ferme différent des censes. En effet, c’est un ensemble de corps de ferme détachés les uns des autres pour empêcher la propagation du feu en cas d’incendie, tandis que la cense est une ferme dont l’ensemble des bâtiments sont rattachés entre eux et forment souvent une cour ou un « U ». L’implantation au musée respecte l’implantation naturelle du bâtiment, typique des fermes qu’on ne trouva plus après 1914 : façade exposée au sud, un jardinet sur le devant, un petit verger, une pâture. Même le buisson qui se trouvait devant l’entrée de l’habitation devait être transplanté au musée.

Parrainée par le Conseil Général du Nord

Chaumière de Killem-Lynde

Première maison sauvée par l’Association qui allait être détruite (située entre deux routes, elle était frappé d’alignement), elle est à l’origine même du projet de Musée de Plein Air. L’information de sa destruction et la demande de sauvetage émanait d’un habitant qui a envoyé une lettre à l’association, même si cette dernière avait déjà repéré la maison. Le démontage s’est déroulé en présence de Marc Laenen, ancien conservateur du musée de Bokrijk, qui a partagé les méthodes scientifiques de démontage des bâtiments. La maison appartenait jusqu’en 1935 à un hameau composé de différents bâtiments proposant des services aux agriculteurs (sabotier, forgeron, charron, ferme et estaminet). Elle fut également une boulangerie et épicerie et fut donc remontée avec le projet de devenir une herboristerie en lien avec le jardin des plantes. La maison initiale étant située au croisement de deux routes et ne possédant aucun jardin, Killem-Lynde fut remontée sur le site du musée de la même manière.

 

Anecdotes :

  1. Le démontage a été fait par les équipes de la DDE.
  2. Le coin du pignon Nord-Est fut démoli par un char lors de la guerre et reconstruit en briques.
  3. Selon les paysans du coin, les douaniers pouvaient se cacher dans les toilettes et repérer les fraudeurs. Ceux qui le savaient faisaient tomber de leur poche deux paquets de cigarettes en guise de pot-de-vin.

Mécène (démontage et collections pharmaceutique) : Laboratoire Scherin

Le fournil d’Hondeghem

Daté du XVIIIe siècle, il fut remonté en 1995 avec l’aide des Scouts de France. La partie maçonnerie avait préalablement été réalisée par un jeune Compagnon du Tour de France en tant que travail de réception pour être aspirant.

Maison de Bollezeele

Démontée en 1993 et remontée en 1995.

Datée du XVIIIe siècle, la maison fut prolongée d’une pièce à la fin du XIXe siècle. A pans de bois, elle était située à 2km du village dans le canton de Wormhout. Elle a été démontée en 1993 avec l’aide de l’armée (convention Armée-Culture) et remontée dans le cadre d’un chantier-école en partenariat avec l’école d’architecture de Villeneuve d’Ascq. Elle a été remontée avec son petit jardin. Aujourd’hui, elle abrite l’atelier de la vitrailliste et le stand de l’Association Monique Teneur.

Mécène : Axa UAP – Rotary Lille Est

La chaumière de Bambecque

Démontée en août 1994 et remontée à partir de 1995 (en plusieurs fois).

Elle faisait partie d’une hofstède située au milieu des champs dont la grange et l’étable, disposés de part et d’autre de la maison, ont disparu. Datée de 1776 (la date est gravée sur le linteau), la maison a été habitée jusqu’en 1985. Elle fut démontée en août 1994 (lorsque le propriétaire proposa de la sauver plutôt que de la raser pour récupérer le terrain) avec l’aide de l’armée et la première pierre pour la reconstruction sur le musée fut posée en novembre 1995. Elle fut remontée en deux fois, dans le cadre d’un chantier-école.
Même si seule la maison a été de sauvée de l’hosfède, il existait une cour dans laquelle était entreposé un tas de fumier qu’on peut retrouver actuellement.

Mécène : Crédit Agricole du Nord de France

La grange dîmière d’Esquelbecq

Démontée en juillet 1987 et remontée en 1996-1997.

Elle appartenait au domaine du château d’Esquelbecq avant sa restauration : elle faisait partie de la ferme du château qui donnait sur la place du village. Elle fut récupérée par la municipalité qui la donna à l’association « Maisons paysannes du Nord » dont Monique Teneur fut présidente. Le projet initial de cette grange, une fois remontée sur le site du musée, était d’en faire une boulangerie-école qui accueillerait de jeunes en requalification.
Elle fut remontée avec les fonds propres de l’Association.

La chapelle d’Houdain

Remontée en 1997.

 C’est une des seules chapelles en torchis avec un toit de chaume dans le Nord.

La chapelle fut trouvée dans un état lamentable : les plans furent reconstitués mais les matériaux ne purent être repris. La chapelle est donc une copie à partir des plans du bâtiment d’origine.

La chapelle a été sauvée à l’aide de l’ANARCO (Association Régionale pour l’Aide à la Restauration des Chapelles et Oratoires) et fut réédifiée avec l’aide des scouts de France et de jeunes Polonais lors du camp préparatoire aux Journées Mondiales de la Jeunesse. Un camp avait été alors installé pour permettre de les héberger. En échange, les étudiants polonais avaient offert un Vierge de Czestochowa, patronne de la Pologne, aujourd’hui placée dans la chapelle.

Initialement, elle ne devait pas être réédifiée dans le musée mais restaurée in situ. Le projet fut abandonné et la chapelle donnée à l’Association.

Elle est placée à la croisée des chemins dans la section artésienne du musée. Plus précisément à la pointe d’une pâture (le lieu-dit à Houdain est appelé le « chemin à pointe ») et un jardin devait se situait derrière la chapelle à l’extrémité de la pâture.

Le témoignage d’une dame, fille de celle qui s’était occupé pendant un temps de la chapelle, avait été recueilli avec quelques photos. On voit la chapelle avec son toit de chaume et couverte d’un enduit : en effet, elle n’avait pas, comme elle a actuellement, les colombages apparents puisque les pans de bois étaient faits en orme, bois sensible à l’humidité qui devait être ainsi recouvert. Le choix a été fait, lorsqu’elle fut reconstruite, de laisser les colombages, en bois plus résistant, apparents pour pouvoir expliquer cette particularité de l’architecture flamande.

Charretil de Meteren

Démonté entre le 16 et 26 juin 1997 et remonté entre 1998 et 1999.

Le charretil a été démonté dans le cadre de la convention « Armée-Culture » et la structure a été réédifiée lors d’un stage en 1998. En 1999, le gros œuvre était terminé et le bâtiment couvert, il ne restait plus que l’aménagement intérieur. Il était situé aux abords d’une hostède, à 2km du centre du village de Météren, composée d’une maison, d’un fournil, d’une étable et d’une grange datés du XVII et XVIIIe et détruits par le propriétaire. Le charretil en était la dernière construction et a heureusement été sauvé par l’Association.

Mécènes : Fondation Auchan pour la jeunesse – Caisse d’Epargne de Flandre

Germoir de Warhem

Démonté en 1993 et remontée entre 1998 et 1999.

Deuxième bâtiment le plus ancien (il date de 1696), le germoir appartenait à une ferme (la ferme de Warhem) dans le canton d’Hondschoote à 2 km du village. Un germoir, comme son nom l’indique, est un abri à pommes de terre et les garde le temps qu’elles germent. Il vient actuellement compléter l’ensemble formé par la maison de Bambecque et le Charretil de Meteren, agencement que l’on aurait pu réellement retrouver.

Mécène : McCain France

Son remontage a fait l’objet d’un chantier-école de l’association Formation – Culture & Prévention.

Auberge de ZuytPeene - ESTAMINET LE BET'LEU

Démontée en 1988 et remontée à partir de 1999.

Appartenant à une hofstède, elle a été découverte lorsqu’elle servait de poulailler, germoir et autre dépotoir dans un état de délabrement. Les propriétaires avait fait construire une maison 10 ans auparavant. Néanmoins, l’ampleur de la bâtisse montrait qu’elle appartenait à des agriculteurs assez aisés. Le remontage commença dans les années 1999-2000.
C’est actuellement l’estaminet du musée.

Mécène : Banque Scalbert-Dupont – Groupe CIC – UPV (Union pour la Valorisation du Patrimoine)

Forge d’Hondschoote

Remontée en 1998 et 1999.

Quasiment détruite in situ, la forge était située dans le hameau d’Hazepoel dans la commune d’Hondschoote. Elle prolongeait l’habitation du maréchal-ferrant. Elle a été ainsi récupérée avec une partie du matériel et une enclume provenant d’une forge de Lambersart.  Le réaménagement de la forge s’est fait à partir de l’ensemble du matériel et structure du bâtiment provenant d’une forge abandonnée qui devait être reconstruite à l’identique avec un forgeron retraité. Elle est encore en activité, avec un forgeron qui y travaille.

Mécène : Société Böet

Maison de Steene

Démontée en juillet 1998 et remontée en 1999-2000.

Maison d’ouvrier agricole comme la chaumière de Killem-Lynde ou même de Millam, elle était située dans le centre du village de Steene à côté de l’église de Saint-Martin classée Monuments Historiques. Sa destruction, voulue par les propriétaires du terrain, est donc passée par l’Architecte des Bâtiments de France qui informa l’Association. Maison de briques de sable jaune appartenant à une rangée de trois maisons identiques, elle n’avait subi aucune transformation et apparaissait très intéressante pour l’Association. Démontée à l’aide des militaires, en juillet 1998, elle fut remontée en 1999-2000 dans le cadre d’un chantier de réinsertion avec l’Association Formation Culture&Prévention. Sur le site, sa mitoyenneté a été reproduite et la maison de Steene s’est retrouvé accolée à l’estaminet tout en gardant son petit jardin de façade. Avant d’être l’atelier du bourrelier du musée, la maison accueillait les jeux d’estaminets. La maison a été remontée grâce aux fonds propres de l’Association.

Pigeonnier de Frethun

Ce pigeonnier typiquement calaisien du XVIIIème siècle est construit en briques de sable et pierres qui encadrent les ouvertures. Cet édifice est constitué d’une base carrée de 4 mètres de côté aux angles arrondis. Il culmine à 10 m sur une couverture en pavillon d’ardoises

Historique :

Ce pigeonnier était à l’origine au centre de la cour de la ferme des Alleux, dans la commune de Fréthun (62). En 1989, il devait être démoli avec les autres bâtiments de la ferme, pour la construction de la gare TGV de Fréthun.

A l’époque, il ne restait plus que deux pigeonniers de ce genre dans la région.Il a été démonté et les matériaux entreposés pendant 22 ans ! Il a été remonté en 2011 sur le site du Musée de Plein Air de Villeneuve d’Ascq par l’Association Monique Teneur, Sauvegarde du Patrimoine Rural.

Anecdote :

Le relais de la presse sur ce chantier a permis de retrouver la fille du dernier locataire de la ferme. Celle-ci nous a apporté au fil des mois, nombre de photos, d’anecdotes … qui ont enrichi l’histoire de ce bâtiment

Étable d’Aumale

Démontée fin 2011 et remontée en 2012-2013.

Datée de 1806, elle faisait partie de la ferme « de la Haute Loge » à Hazebrouck, propriété de la famille D’AUMALE. Le bâtiment devait être démoli avec les autres bâtiments de la ferme et l’association a pu réunir une somme d’argent assez importante pour sauver l’étable.

Mécènes : Eiffage, Rabot-Dutilleul, CCI Grand Lille, Fondation Anber

Bergerie de Rue

Démontée en décembre 2012 et remontée en avril 2015.

La bergerie provient de la ferme Moncourt à proximité de la ville de Rue dans la Somme. Dans cette ferme se dressait un pigeonnier de 8m en hauteur au centre de la ferme. Elle se trouve d’ailleurs actuellement non loin du pigeonnier de Fréthun, dans la partie « Boulonnais – Picardie » du musée. Elle fut léguée à l’Association par le biais de la Fondation du Patrimoine et démontée en 2012. Le chantier en atelier commença en 2013 et l’inauguration se déroula en 2015. Cette bergerie était l’occasion pour le musée de présenter un savoir-faire traditionnel supplémentaire, très présent dans les Hauts de France.

Mécènes : legs Desbouvrie via la Fondation du Patrimoine (Paris) – Advitam – Fondation Caisse d’Epargne Nord France Europe – Fondation AnBer – Fondations privées

Moulin de vAUDRICOURT

Démontée en 1988 par les amis des moulins picards et remontée en 2019.

Le moulin de Vaudricourt (Somme), dit moulin Marceau fut autrefois typique de la côte picarde. Il est aujourd’hui le dernier exemplaire de son type, de surcroît en état de marche et de fonctionnement.

Mécènes et partenaires : Ville de Villeneuve d’Ascq – Département du Nord – Fondation d’entreprise AG2R La Mondiale pour la vitalité artistique – Fondation AnBer – Fondation du Patrimoine– TOTAL Foundation – Fondation de France – Lesaffre – Fondations privées – MEL – Région Hauts-de-France